Cliquez sur l'image pour la fermer
Cliquez sur l'image pour la fermer


Campagne du Soldat Léonard COUPAUD

8éme Régiment du Génie

(Cliquez sur les photos pour les aggrandir)




Léonard COUPAUD est appelé au service actif le 6 octobre 1908 et rejoint le 126ème Régiment d'Infanterie basé caserne Ardent du Picq à Périgueux.


Il est mis en disponibilité le 25 septembre 1910, un certificat de bonne conduite lui est accordé.


Il est classé non affecté comme employé des télégraphes de la Seine (commis à Paris) le 9 novembre 1910.


Rappelé le 1er août 1914 il rejoint le 8ème Régiment du Génie le 7 décembre 1915.



Toutes les divisions de l'armée française ont désormais un détachement télégraphique (avril 1916), bien à elles, qui a dès sa naissance un écrasant labeur hors de proportion avec son effectif, tellement se sont développées les liaisons téléphoniques. Chaque détachement télégraphique de corps d'armée est à cette même époque transformé en compagnie télégraphique de corps d'armée comprenant un détachement radio. La difficulté du maintien des liaisons téléphoniques sous les violents bombardlements va conduire à l'emploi des liaisons optiques et à l'accroissement de l'emploi de la T. S. F.

Pendant la bataille de la Somme, les Compagnies télégraphiques des VIème et Xème Armées, ainsi que les éléments télégraphiques des grandes unités engagées dans l'action, édifient un réseau téléphonique d'armée aérien et souterrain qui servira de modèle pour l'équipement ultérieur des autres secteurs et à côté duquel le réseau de septembre 1915 en Champagne n'était qu'une simple ébauche.

Là aussi, grâce au zèle habile et dévoué des sapeurs radiotélégraphistes détachés dans les groupes d'artillerie, les liaisons radio-aériennes au bénéfice de l'action de l'artillerie, prennent un développement jusqu'alors inconnu. La télégraphie par le sol, qui, du domaine de l'expérience, commence à passer dans la pratique est essayée sur le terrain de la Somme et les premiers appareils dits T. P. S. donnent d'admirables résultats.

Il faut aussi former des officiers : des écoles sont ouvertes à Liancount et au Plessis (transportées en 1918 à Oesson) ; il en sort des centaines d'officiers qui constituent les cadres élargis du 8ème : la télégraphie est désormais sortie des limbes de l'enfance et touche à son plein épanouissement. Elle s'est vraiment organisée en ce sens que, téléphonistes de toutes armes et sapeurs ne s'ignorent plus les uns les autres. Cette organisation, définitivement mise au point en 1917, sera consacrée par l'Instruction de février 1918 (G. Q. G. 39 Bureau) sur le fonctionnement du Service télégraphique aux Armées.


En 1917, les compagnies et détachements télégraphiques des unités engagées ont poursuivi durant les attaques d'avril-mai 1917 leur travail acharné pour assurer les liaisons téléphoniques dans des conditions plus difficiles encore qu'auparavant en raison de l'intensité croissante et de l'extension en profondeur des tirs de l'artillerie ennemie.

Pendant ce temps, la bataille défensive pour Verdun ne cessait de donner un dur labeur aux compagnies et détachements télégraphiques, chargés de ce secteur. Les compagnies et détachements télégraphiques des grandes unités, qui ont pris part le 23 octobre 1917 à la bataille de la Malmaison, l'avaient minutieusement préparée par un travail acharné de plusieurs mois.

Signalons aussi que, pour la première fois sur un champ de bataille, à la Malmaison, des sapeurs du 8ème Génie montent dans des chars d'assaut munis d'appareils de T. S. F. et contribuent pour leur part à transmettre de précieux renseignements, sur la marche des opérations.

La T. P. S. est devenue véritablement pratique ; après quelques hésitations dans les débuts, on s'en rend compte dans les corps de troupe et on s'en sert. Grece à elle tous les renseignements parviennent presque instantanément jusqu'à l'échelon (régiment) et de là par la T. S. F. qui, elle aussi s'est vulgarisée, et qui dresse ses antennes auprès de tous les colonels, arrivent en quelques instants aux échelons les plus élevés du commandement.

En 1918, dans toutes les batailtes défensives et offensives de l'année 1918, les compagnies télégraphiques et les détachements du Régiment du Génie ont montré qu'ils pouvaient assurer les liaisons téléphoniques dans la guerre de mouvement avec non moins de ténacité et de dévouement que dans la guerre de position.

C'est aussi en 1918, dans la guerre de mouvement, que les détachements de sapeurs-radiotélégraphistes, récemment accrus et dotés des nouveaux appareils à ondes entretenues ont l'occasion d'appliquer les directives de l' « Instruction sur l'emploi intensif de la T. S. F. en période d'opérations » ; directives hardies au point de vue technique, mais que la Direction du service télégraphique au G. Q. G.. confiante en la discipline et l'habileté professionnelle du personnel radiotélégraphiste de tous grades, et pénétrée de la nécessité absolue d'intensifier au maximum le trafic de la T. S. F. dans les périodes critiques où, malgré tous leurs efforts, les unités télégraphiques ne peuvent assurer à temps toutes les liaisons dp commandement indispensables, n'avait pas craint de rendre .réglementaires.

Les résultats obtenus justifient les prévisions : aux heures les plus sombres, au moment de l'offensive allemande de mars 1918, comme au 27 mai, les réseaux de T. S. F. fournissent le moyen de parer à l'insuffisance des liaisons par fil, de renseigner constamment le commandement, de transmettre ses ordres ; grâce à une discipline d'emploi minutieusement réglée à tous les échelons, ils donnent alors de même que par la suite, au cours des grandes offensives de juillet à novembre, leur plein rendement.

Télégraphistes et radiotélégraphistes, dans cette dernière campagne, rivalisent d'ardeur et coordonnent très heureusement leurs travaux ; sous l'impulsion de chefs de service expérimentés, leurs efforts combinés permettent de faire face aux situations les plus difficiles : axes de liaisons d'Armées, de Corps d'Armée, de Divisions, suivent au jour le jour les mouvements des grandes unités et le bon fonctionnement des transmissions est un facteur important du succès final de nos armes.

La dernière offensive du 26 septembre au 11 novembre 1918 a donné aussi à de nombreux détachements et compagnies plus leur ardeur au travail, leur endurance à supporter le danger, les fatigues et les maladies, et de rendre ainsi les services trop souvent sans gloire, mais toujours si précieux que l'on attendait d'eux.


Chacun de ceux qui ont porté le no 8 au cours de la Grande Guerre peut être fier de la tâche accomplie. Les généraux qui tous ont vu à l'œuvr!e leurs télégraphistes, qui ont constaté partout leur bon esprit et qui les ont toujours trouvés prêts au travail la nuit comme le jour, sous les obus comme sous les balies, leur ont donné leur estime, leur affection et leur admiration.





Léonard COUPAUD décède le 13 décembre 1918 à l'ambulance de Mirecourt (Vosges) de suite de maladie cntractée en service.